Martine Aubry a choisi Toulouse pour son premier meeting.
Deux mille personnes, pour l’essentiel des élus et des militants PS, ont assisté hier soir au premier meeting de Martine Aubry pour la primaire citoyenne.
Martine Aubry a commencé hier soir, à 20h, à la Halle aux grains de Toulouse sa campagne pour la primaire citoyenne à gauche. Elle a voulu qu’hier soit une journée toute particulière pour sa campagne, appelé le « serment de Toulouse », destiné « solennellement au peuple français », ce premier discours officiel de campagne a été très bien accueilli par les quelques deux mille personnes présentes hier soir. Pour Martine Aubry, qui se souvient que François Mitterrand avait conclu ses deux dernières campagnes présidentielles à Toulouse, tout destin présidentiel se construirait à partir de la Ville rose : « J’ai voulu que tout commence à Toulouse ; je souhaitais que le fil soit renoué avec 1981 et 1988 ». Première Présidente de la République ? Elle se dit « prête ». Le président du conseil régional, Martin Malvy, en est convaincu : « Elle sera la plus solide pour piloter dans la tempête ». Selon le maire de Toulouse, Pierre Cohen, elle a « la détermination, le courage et la volonté pour incarner ce changement que nous attendons ».
Martine Aubry a présenté son projet de société, qu’elle résume en trois lettres, le « triple E » comme Emploi, Education et Environnement. Elle l’inscrit résolument à gauche : encadrement « de un à vingt » de la rémunération des dirigeants des entreprises dans lesquelles l’État a des participations ; mise en place d’une conférence salariale avec les patrons et les syndicats ; des prix citoyens négociés avec les grandes surfaces ; mais aussi des mesures en faveur de la santé, la sécurité ou la jeunesse…
Opposée à « l’austérité aveugle » pour réduire le déficit public, elle préfère taxer les revenus du capital ou remballer les cadeaux fiscaux. Et à défaut de slogan nouveau pour qualifier son projet, elle en exhume un ancien : « La gauche pour moi, ce sera toujours changer la vie ».