Culture

Claude Onesta à coeur ouvert dans le “règne des affranchis”

onestaJusqu’ à Noël, Webtoulousain vous présentera des livres à offrir ou à s’offrir et reste ouvert à toutes vos suggestions ou propositions. A tout seigneur tout honneur, on commence par un auteur bien de chez nous.

 

 

Claude Onesta, figure notoire du sport toulousain et coach emblématique de l’Equipe de France de handball si souvent victorieuse, livre ses vérités dans un ouvrage titulé ” Le règne des affranchis”aux éditions Lafon. Une introspection et un retour sur sa carrière mais aussi sur son enfance, l’influence de ses racines italiennes. Son penchant pour le rugby, puis l’histoire d’amour avec ce club qui, par delà ses galons de selectionneur, lui colle à la peau. Un concentré de vie pour celui qui aura marqué l’histoire de notre sport. L’equipe de Webtoulousain vous conseille cet ouvrage. Damien proposera dans quelques semaines une interview de Claude Onesta, avant son départ pour la Coupe du Monde en Janvier.

Nous vous livrons ce qu’il est coutume d’appeler les “bonnes feuilles” de cet ouvrage.

Sur sa famille

Je suis né dans une famille communiste. Mon père, Auguste, l’était. Ses parents italiens l’étaient. C’est même pour ça qu’ils ont dû quitter leur pays au début des années 1930. Sous la botte de Mussolini, l’air était devenu irrespirable. Originaire de la région des Marches, petits propriétaires terriens, ils ont tout abandonné pour recommencer leur vie au Brésil».

«Ma mère, Ginette… est disparue trop vite, emporté par la maladie. Elle avait 50 ans, j’en avais 25. Une épreuve terrible… Une absence dont on ne se remet jamais vraiment»

 

«L’histoire de mes ancêtres, cette fidélité absolue à leurs convictions, à un idéal de société, m’a aidé à rester moi-même durant mes premières années à la tête de l’équipe de France… Aujourd’hui encore, j’entends ces mots de mon père qui me serviront de grammaire pour le restant de mes jours : «fierté», «honneur», «lutter», «résister»… Ce n’est pas rien de s’appeler Onesta. «Honnêteté» en italien. Quand on se regarde dans le miroir, il vaut mieux être en accord avec soi-même…»

 

Sur sa ville d’adoption, Toulouse

«Dans un métier comme le mien où tout est disproportionné, l’honneur comme l’infamie… c’est essentiel d’arrimer mes pieds suer terre et de garder le cœur au chaud. Mes copains d’aujourd’hui sont ceux d’hier et même d’avant-hier. Je n’ai connu qu’un seul club dans la carrière et je suis avec la femme de ma vie (NDLR : Marie-Hélène) depuis plus de 30 ans. Elle est mon équilibre. D’un regard ou d’un mot, elle repositionne les priorités… Mes racines sont là, à Toulouse, plus vivaces que jamais… Il n’y a pas de métal plus précieux que la fidélité aux siens et les amitiés d’une vie»

Sur sa nomination surprise au poste de sélectionneur

«Avec le recul, je me dis que si j’avais fait partie du bureau directeur de la Fédération, ce 12 mars 2001, je ne serais sûrement pas allé chercher à Toulouse, dans un club de joyeux bricolos, le futur patron de l’équipe de France. Sans blague. Le dirigeant Onesta Claude ne choisirait pas l’entraîneur Claude Onesta…»

«Lors de notre premier rassemblement, j’annonce la couleur aux joueurs : «vous êtes peut-être champions du monde mais, pour moi, vous n’êtes pas la meilleure équipe du monde !» Avec mon palmarès en macramé, il fallait oser»

 

Le règne des affranchis, aux éditions Lafon; 17,95 euros, 288 pages, ISBN 9782749923505

http://www.michel-lafon.fr/

 

 

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