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Caroline Bourg d’Anna de “Sous le Soleil” à Elsa de “Plus Belle la Vie”, ses confidences au Festival des Créations Télévisuelles de Luchon

Le Festival des créations télévisuelles de Luchon regorge chaque années de comédiennes et comédiens talentueux.

Caroline Bourg y était présente cette année avec d’autres membres de la série “Plus belle la vie”. Nous avons eu l’opportunité de converser avec elle.

Bonjour Caroline, c’est un réel plaisir de vous voir à Luchon.

Merci beaucoup de votre accueil. Je suis ravie d’être là.

Si je me souviens bien vous êtes arrivés en bus et il y avait beaucoup de monde qui vous attendait.

Alors en fait, il y a beaucoup de grèves en ce moment, dont celle des contrôleurs aériens, ce qui a fait que nous avons eu plus de deux heures et demie de retard à Luchon. On s’est levé très tôt ce matin, pour ma part à 4h30 et je suis arrivée ici à 15h00 (rires). Je n’étais pas très en forme mais ce n’était pas grave, les gens étaient quand même heureux de me voir (rires). En plus je sors d’une intrigue principale dans “Plus belle la vie”. J’ai été diffusée tous les jours entre le 9 décembre et le 31 janvier. Et là effectivement je prend la mesure, l’impact de la popularité de la série. Quand je suis descendue du bus tout à l’heure les gens m’ont encerclé en me disant “Ah Caroline !!” donc c’est assez rigolo. Mais c’est très plaisant, les gens sont très sympas.

Et si je vous demande ce qui vous a donné envie d’être comédienne ? 

Je mentirais en disant que c’est un rêve de petite fille, vu que ce n’est pas le cas. Je crois que ça m’est un peu tombé dessus par hasard. Sans prétention, quand j’étais adolescente j’étais mannequin à un petit niveau, je faisais quelques publicités. Et un jour j’ai un directeur d’une grande agence de mannequin très connu qui est venu m’aborder en me disant : “Je vous trouve jolie, vous êtes mignonne tout plein. Mais je ne sais pas pourquoi, mais vous devriez devenir comédienne” !

Jean Lefebvre m’a vu et m’a dit : “Tiens la petite fille viens monte”. Je suis venue sur scène et il a ajouté : “Vous voyez cette petite fille plus tard, elle fera carrière avec moi” !

L’idée a germé dans ma tête. Plus tôt, j’avais rencontré Jean Lefebvre… J’avais été le voir au théâtre à 12 ans dans une pièce comique le grand standing et ça m’avait marqué. Et pareil lui à la fin de cette pièce il faisait monter des personne du public. Jean Lefebvre m’a vu et m’a dit : “Tiens la petite fille viens monte”. Je suis venue sur scène et il a ajouté : “Vous voyez cette petite fille plus tard, elle fera carrière avec moi” !

Impressionnant !

Oui, c’est marrant parce que je ne suis pas issue d’une famille d’artiste, je n’ai personne qui fait ce métier autour de moi, bien au contraire. Ils ont des métiers bien ancrés dans la réalité. Et finalement, dans mon parcours de vie, plusieurs personnes m’ont conseillé d’être comédienne. Après le BAC pour les orientations, j’ai opté pour une école de théâtre. Les projets se sont enchaînés assez rapidement. J’ai décroché un rôle dans “Sous le soleil” qui a été, pour ma part, le début de ma carrière, d’une super école. Et voilà 15 ans… Attendez, non 17 ans après (rires)…  Je suis toujours là !

Un rôle de docteur si mes souvenirs sont bons ? 

Oui exactement, j’étais “ratologue” (rires collégiaux) ! Un jour Baptiste enfin David Brécourt me dit : “Anna, la rate c’est ta grande spécialité” ! Cette phrase était complètement ubuesque. On s’est fait des blagues là-dessus où je me suis autoproclamée “ratologue” (rires). Cela n’existe pas mais c’était très drôle.

Quelle est la scène dont vous vous souvenez le plus dans cette série ? 

Alors, j’en ai parlé récemment avec Adeline Blondieau, qui fait partie de mes amies proches, puisqu’elle a fait une interview pour TF1. Elle devait revoir des scènes de “Sous le soleil” (rires). Et donc on a choisi toutes les deux des scènes communes et ce sont des gros fous rires, mais vraiment. On parlait justement de la scène où Tom avait eu un accident et était entrain de mourir et nous avec Adeline on riait tellement qu’on arrivait pas à se dire le texte. Et donc on a joué cette scène en se regardant les lobes d’oreilles. Si on croisait nos regards c’était fini on aurait jamais pu terminer la scène.

Et là, j’ai une autre scène qui me vient en mémoire avec Bénédicte Delmas où elle est vraiment très très forte. En fait Bénédicte n’a pas de fou rire elle arrive à garder son sérieux en toute circonstance. Je me souviens, je poussais un brancard et j’avais un dossier et je me suis dit : “Je vais la faire rigoler” ! En fait j’ai écris une bêtise dans le dossier, “grosse moumoule”, ce qui n’a aucun sens (rires) ! Je ferme le dossier et j’étais tellement contente de ma blague. Je pousse donc mon chariot et Bénédicte me dit, pardon Laure me dit : “Anna, qu’est-ce qu’on a” ? Et je réponds en riant déjà intérieurement : “Je te laisse regarder le dossier”… Et Béné ouvre le dossier, voit le “Grosse moumoule” ne rigole pas et elle me dit : “Je m’en occupe”. J’étais tellement déçue vu que j’avais préparé ma blague pendant des heures (rires collégiaux). Voilà le backstage de “Sous le soleil”, on s’est bien marré !

On vous a vu tout à l’heure avec Tonya Kinzinger vous dire bonjour. “Sous le soleil” c’est une grande famille ? 

Oui c’est une grande famille ! On se recroise et on discute. Mais pas forcément que les comédiens, les techniciens aussi. Ce qui était sympa dans “Sous le soleil” c’est qu’on était tous logé au même endroit dans un “Pierre et Vacances”. On avait chacun notre petit appartement. On partait la semaine, on arrivait le dimanche soir et on partait le vendredi, quand on tournait tout le temps. Nous séjournions tous ensemble ce qui permettait de créer cette ambiance de club de vacances, voir de colonies de vacances.

Le matin on se levait pour aller travailler mais le soir on se retrouvait pour les apéros, les soirées karaokés. Une très belle ambiance familiale entre les techniciens et les comédiens.

Le matin on se levait pour aller travailler mais le soir on se retrouvait pour les apéros, les soirées karaokés. Une très belle ambiance familiale entre les techniciens et les comédiens. Ce qui fait qu’aujourd’hui dans le métier, qui est un tout petit monde, on se recroise et on est toujours très heureux de se revoir. Il y a deux mois sur “Plus belle la vie” j’ai recroisé quelqu’un qui s’occupait de la cantine de “Sous le soleil”. Je ne l’avais pas vu depuis 15 ans et j’étais hyper émue de le voir. Je l’ai pris dans mes bras parce que je ne l’avais pas vu depuis. Mais on se souvenait de l’un et de l’autre parce qu’on avait vécu de bons moments. Oui c’est un vrai famille, et c’est rigolo de voir, les parcours de vie changés, comme pour les réalisateurs… Non, c’est une chouette aventure, je ne regrette rien de cette époque ! Au contraire ça m’a beaucoup appris et c’est une belle époque.

Là vous êtes présente pour “Plus belle la vie”. Une série qui cartonne. Que pensez-vous de votre personnage ? 

Mon personnage d’Elsa… Cela fait 9 ans que je suis sur cette série et mon personnage est en filigrane, c’est à dire très très peu présente. Mais elle est liée à la famille de “Plus belle la vie”.

Elle fait partie d’une famille assez importante dans la série.

Oui et j’espère que j’habite bien mon personnage. Mais dans la famille il y a d’abord Abdel, Karim et après Elsa. Avec le peu que j’avais j’essayais de me défendre et j’avais toujours eu bonne accueil du public.

Et puis j’ai eu une envie l’année dernière en 2018, j’ai contacté le producteur de l’époque “Sébastien Charbit”. Je lui ai dit : “J’arrive à un point où j’ai envie d’autre chose pour mon personnage. J’ai été patiente mais j’ai envie qu’il lui arrive des choses. Je trouve qu’elle mérite et que ce personnage doit exister plus qu’il ne le fait aujourd’hui”. Je pense que ma demande est arrivée au bon moment puis que les auteurs avaient envie d’écrire pour Elsa. La production aussi donc tout s’est mis en marge. Il m’a dit : “Je vais réfléchir, on se rappelle”.

Et finalement 4 mois après il l’a fait en me disant : “On a ce projet de l’arche Elsa Mafiosa”. Il m’a tiré les grandes lignes et on a tourné en octobre. Après un an de gestation on a tourné sur un mois et cela a été diffusé de décembre à fin janvier. Et finalement je me suis prouvée des choses à moi-même parce que j’ai dû complètement réinventer ce personnage. Elle a toujours été une femme forte mais dans l’ombre des hommes. Dans un métier d’homme et dans l’ombre de son mec. C’est vrai que dans les premières intrigues d’Elsa, Karim lui parlait très mal.

Je me souviens d’une scène où il me menace en disant : “C’est toi qui a bavé, je vais te buter” ! Je suis quand même sa compagne. Ensuite je me fais séquestrer. Je m’en suis toujours pris plein la tête, même si je me venge après. Mais il y a toujours eu une femme forte mais cachée. Et là on retrouve Elsa au devant de la scène, et c’est elle qui prend les rennes.

Finalement ça marche. Tout le monde était très content de cette intrigues, tous mes collègues dont Rachid Hafassa qui joue Karim était très content d’avoir une autre couleur a joué, passé dans l’ombre de sa femme.

Ce qui est beau dans mon personnage et que j’aime c’est que même s’ils font partie des voyous, elle est droite et très humaine. Elle est toujours juste. Elle a envie d’une vie un peu plus calme et c’est toujours malgré elle les problèmes et ce métier qui l’a rattrape.

C’était très intéressant à jouer parce que j’avais ce côté femme très forte, femme de pouvoir qui doit se faire respecter dans le milieu et à la fois ce coté moins sombre avec sa famille, un peu plus ouverte. Et peut-être, si tout se passe bien, il y aura ce coté famille avec les enfants de mon frère.

On va croiser les doigts.

Normalement ça devrait se faire, et là ce serait encore autre chose. Ce serait le côté maternelle qui serait développé puisque Elsa n’a pas d’enfant.

On vous le souhaite. Maintenant imaginez que vous avez une baguette magique, que vous pouvez choisir d’intégrer n’importe quelle série future, actuelle ou passée. Que choisiriez-vous et pourquoi ? 

Là c’est une question qui mérite réflexion. Dans la vraie vie je suis quelqu’un de très déconneuse. J’aime beaucoup rire, je ne suis pas la dernière pour la blague. A l’avenir j’aimerais bien faire un peu plus de comédie…

Un peu comme “Friends” ? 

Mais une série comme “Friends” ce serait génial ! Non je pense à une série anglaise qui s’appelle “Fleabag”.

D’ailleurs “Mouche” avec Camille Cotin est tirée de cette série. Ce genre de rôle mais j’adorerais. Et Camille Cotin est extraordinaire dans son rôle.

Alors j’ai regardé les deux versions, on l’a un peu franchisé mais ça reste très fidèle à la version anglaise. Et l’actrice Phoebe Waller-Bridge est incroyable ! C’est exactement ça que j’aimerais faire. C’est à dire c’est une nana un peu trash sans vulgarité mais qui aime choquer et c’est une femme très forte mais à la fois pleine de failles.

C’est un personnage tellement riche qui me plait beaucoup, et ça reste de l’humour noir. Je travaille aussi quelquefois pour “Groland”…

Donc si j’avais une baguette magique, j’aimerais continuer ce métier et rendre heureux les gens en l’exerçant !

Oui en effet.

Cela me permet de (rires)… De développer mon côté un petit peu “trash”. Mais c’est ça qui est beau dans ce métier. Je peux incarner une femme de la mafia. Demain je peux faire des horreurs sur “Groland” (rires). Et après-demain faire une comédie familiale comme “Joséphine ange gardien”.

Voilà je m’auto-étiquetterais comme une actrice populaire. J’aime faire plaisir aux gens et que les gens me disent qu’ils aiment bien mon travail et ce que je représente. Pour moi c’est la plus grande des récompenses. Donc si j’avais une baguette magique, j’aimerais continuer ce métier et rendre heureux les gens en l’exerçant !

Quelles sont vos projets ? 

J’ai déjà la série “Tandem” avec Astrid Veillon qui sera diffusée de fin avril à mi-mai sur France 3 (en replay, épisode 2 : dernière danse).

Je vais repartir sur “Plus belle la vie”, je pense en juin. de mon côté je développe un tout petit programme court que j’ai dû abandonner vu que j’ai beaucoup tourné l’année dernière. J’ai beaucoup travaillé avec “Camping paradis”, “Jamais sans toi Louna”…

C’était un véritable marathon. 

Oui, je n’ai pas arrêté, c’était une grosse année et je me suis régalée !

Comment s’appelle ce petit programme court ? 

C’est “Journée mondiale” ! En fait il y a à peu près 500 journées mondiales par an !

Oui et aujourd’hui c’est la journée “Sans téléphone” (rires). 

C’est ça donc je vais jeter le mien parce que j’ai raté zut (rires) ! Et donc, il y a plein de truc. Des choses complètement loufoques au sujet très lourd.

J’avais pris le parti de faire des petites pastilles vidéos minute où je parle de la journée mondiale en donnant des infos, des vrais chiffres mais toujours dans l’humour. J’en ai fait une dizaine l’année dernière et je me suis bien marrée, même si je suis toute seule.

C’est un peu un one man show mais filmé ? 

Oui d’ailleurs il y a pas mal de gens qui me disent que je devrais faire du one man. Mais j’ai très très très peur d’être toute seule sur scène. Je suis une fille qui aime bien partager. Là effectivement… Cela me fait plaisir que vous utilisiez ce terme là car c’est comme ça que je le qualifierai. Mon petit one man à moi toute seule avec mon petit téléphone (rires). J’aimerais bien me concentrer là-dessus car c’est un plaisir de le faire. Et puis après on verra ce que l’avenir me réserve, ce que le vent portera…

Merci beaucoup Caroline. 

Merci beaucoup de votre gentillesse et gros bisous à tous les amis de Toulouse !

Voilà pour finir cette article en beauté, voici le dernier petit one man show de Caroline lors du confinement, le 02 mai : “Journée mondiale du jardinage” !

Retrouvez mercredi pour notre semaine spéciale “Plus belle la vie” l’interview de Samuel Allain Abitbol alias Rémi dans la série et vendredi l’entrevue avec Léa François qui incarne le personnage de Barbara. 

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