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Le magnifique “Apprendre à t’aimer” coup de coeur du jury du Festival de Luchon ce soir sur M6 !

Chaque année au festival de Luchon il y a des pépites de réalisation mis en compétition. En 2020 c’est Apprendre à t’aimer qui nous a touché en plein coeur tout comme le jury de ce festival.

Stéphanie Pillonca est connu pour son incroyable travail de documentaire tel que “Laissez-moi aimer” sur la danse et le handicap. Cette fois-ci , cette réalisatrice nous offre, une vision, une prise de conscience mêlant émotion, poésie, amour et abnégation à travers les yeux d’une femme et d’un homme et de leur petite merveille atteinte de trisomie 21.

On ne vous cache pas que nous avons attendons sa diffusion avec impatience et ce soir notre attente et la votre sera récompensée car le film sera diffusé à 21h05 sur M6 et fera parti d’une grande soirée spéciale mettant en lumière la trisomie 21.

Nous avions eu la chance d’avoir pu assister à la conférence de presse en présence de Stéphanie Pillonca, Julie de Bona, Ary Abittan ainsi que du producteur Nathanaël La Combe et de Lisa responsable programmation M6.

Comment est né ce film ? Qui en a eu l’idée ?

Stéphanie : En fait c’est venu lors du tournage sur mon film “Laissez-moi aimer”. J’avais rencontré beaucoup de papas d’enfant porteur de trisomie 21. J’avais été étonné de voir que des familles plutôt jeunes pouvaient être impactés et le vivaient de manière particulière avec de façon générale la fuite ou la grande douleur de l’homme, alors que la femme surmontée, non pas avec plus de facilité mais de rapidité. J’ai été touchée par le témoignage de ces hommes qui étaient vraiment très affectés qui avaient un grand chemin avant l’acceptation. C’est un sujet aussi que Nathanaël avait envie d’aborder. Moi j’avais très envie d’écrire pour un homme et ça c’est fait vraiment naturellement. En tout les cas dans l’écriture, c’est un travail riche d’investigation, de famille qui nous ont raconté leurs vies et les hommes aussi. Cela a permis de donner peut être le fond et surtout la véracité de situations et du vécu. Quelque chose qui est de l’ordre d’écrire pour Ary, ce rôle a été écris pour lui et d’être juste pour partager avec les familles.

Julie : Je voudrais dire un truc sur toi. En fait Stéphanie ne le dis pas d’elle même mais elle vient du documentaire. Et en fait c’est une approche qui est assez surprenante pour nous acteurs. Elle ne fait pas un film qui lui vient comme ça mais elle va vraiment aller chercher des informations réelles et elle va s’immerger dans l’univers. Ce n’est pas juste une rencontre, elle connaissait tout le monde, la  famille, les parents, elle est allée dîner chez eux. C’est une véritable immersion. Elle vous a écrit un film documentaire/fiction et d’un coup elle l’a fictionné et c’est ça qui donne toute cette véracité.

Stéphanie : Ce qui n’est pas facile pour les acteurs. Ary et Julie sont plutôt habitués à travailler dans une vision classique du film. Et là je les ai mis en situation avec des vrais gens , des associations, des personnes vraiment très actives dans le cadre associatif et des familles. Ary et Julie devaient donc jouer des choses écrites…

Julie : Tu nous a plongé dans l’univers. Le loto par exemple c’est un vrai loto avec des familles et des associations mais aucun figurant. Et c’était comme ça pratiquement tout le temps. La démarche de Stéphanie est vraiment dans l’authenticité comme ses documentaire. C’est un plaisir de tourner avec elle et on est complètement emballé par ce qu’elle fait et son respect. Tu respectes tellement le propos et les gens.

Stéphanie : C’est surtout que vous avez su vous immerger dans cet univers ce qui n’était pas évident car il vous a fallu casser les codes, sortir de leur zone de confort et je les remercie vraiment pour leur audace et leur générosité.

Justement Julie et Ary comment vous êtes-vous plongez dans ces rôles très fort, très poignant et ce véritable environnement ?

Ary : Après c’est le travail de chaque acteur de se poser la question et si ça m’arrivait comme je réagirai. Je suis papa de trois enfants et quand j’ai rencontré cette petite gamine Naomi (rôle de Sarah) je me suis occupée d’elle comme d’une petite nièce, ou petite cousine parce qu’effectivement elle nous a mis au diapason. Chaque scène aurait pu être très compliquée car c’est périlleux de tourner avec des enfants. Après on s’est laissé emporter par la joie, par l’amour et par le sourire de Naomi. C’est énormément de tendresse. Je peux vous parler de ces enfants trisomique qui demande qu’une seule chose c’est d’être aimé. Et aussi d’être incorporés dans la société. Ce sont des enfants qui nous montrent le monde sans brutalité et sans violence. C’est des enfants qui nous aide nous à être adulte à nous remplir le cœur et à voir le monde tout simplement avec amour.

Julie : Quand on arrive dans cet univers nos préjugés s’effondrent  et ça fait un effet d’ouverture de cœur et puis on se pose des questions : « Pourquoi on a pensé ça ? On est complètement fou de ne pas avoir des personnes comme ça dans notre vie qui nous rendent meilleur ». Tout le plateau était meilleur (rires). Les techniciens pleuraient. J’ai une scène avec Ary ou il me rend ma fille. Une scène un peu difficile et les techniciens jouaient avec la petite et jouaient avec-elle en riant. Je leur ai dit « Mais vous êtes sérieux les gars on est en train de jouer » (rires). Il était tous amoureux de la petite. Ce tournage nous a tous retourné. On est tous formaté, un peu débile de penser aux différences alors que ça nous rendrez meilleur et ça nous rendrait heureux de ne pas être dans les codes de la perfection.

Est-ce que vous diriez que ça vous a reconnecté à l’humain avec un grand H ?

Julie : Oh oui c’est pas mal cette phrase. Revenir à l’essentiel.  Ces enfants c’est la beauté et la fragilité du monde en même temps. On a envie de le protéger et de les couvrir d’amour.

Le casting s’est passé comment ?

Stéphanie : Sur instagram @trisomie21, 300 enfants pour finir avec 3 petites filles. La trisomie c’est un monde, je vous invite à suivre cet @ là parce qu’il est super. C’est des mamans qui ont 25, 35 ans et qui montrent leurs enfants et c’est passionnant.

Julie : La maman de la petite qui joue Sarah à l’âge de 3 mois a vécu la même chose que mon personnage à la naissance de sa fille.

Elle ne savait pas pour le diagnostic ?

Julie : Non, elle ne savait pas. Et cette maman sur le plateau on l’a protégé,  on l’a aimé, on l’a aidé. C’était très fort.

Ce tournage a été très fort en émotion et en partage ?

Julie : Oui. La première scène que j’ai tourné c’était avec le kiné quand je craque et que la petite est là. Naomi je la connaissais à peine, je l’avais rencontré comme Ary avant. Elle s’est levée et elle a fait « Mama, mama » et elle est venu  me prendre dans ses bras pour me faire un câlin. C’était quelque chose de ouf, la petite est connectée et elle nous a embarqué dès la première séquence.

Stéphanie : Et elle nous a beaucoup enseigné, c’est une petite fille qui a même pas de 2 ans et puis la petite de 3 mois nous a beaucoup enseigné aussi. Elles nous ont enseigné la patience, l’humilité, avoir un regard tout en simplicité.

Cela n’a pas dû être facile de monter un tel projet ? 

En fait déjà c’est tout simple comme on dit “on attrape pas les mouches… Enfin vous connaissais la chanson (rire collégiaux). Quand une Julie de Bona et un Ary Abittan qui se décide à s’engager. Je sais qu’en étant petite comédienne, venir sur un set comme ça ce n’est pas du tout évident. Il n’y a pas beaucoup d’homme qui le ferai. Surtout un homme qui a cet aura et puis cette carte de visite de mec qui fait rire, qui touche, qui emballe. C’est une grande démarche d’humilité de venir se dépouiller. On n’est pas dans le contre-emploi mais dans quelqu’un qui se dépouille. C’est très dur pour Julie et Ary d’entendre “Voilà tiens je te met un enfant trisomique dans tes bras joue”!

Ary : En fait moi j’avais déjà une grande expérience. J’ai habité Sarcelles et mon premier boulot pour faire plaisir à mon père j’étais chauffeur de taxi. J’accompagnais des enfants handicapés, des autistes à leurs soins. J’ai fait ça pendant deux ans, je les connais. Je restais avec eux parfois deux à trois heures dans la voiture à cause de la circulation. Je partageais des moments de vie avec eux, le repas, les jeux. Donc j’avais cette expérience. Je n’avais pas peur du tout mais par contre je voulais transmettre. J’avais 19 ans j’étais chauffeur de taxi et je rêvais d’être acteur de cinéma. Et 25 ans après on m’offre un rôle au cinéma avec ces même enfants que j’accompagnais quand j’étais chauffeur.

Julie : Et maintenant il faut qu’on leur donne le droit et la possibilité d’être ce qu’il souhaite comme toi.  Je pense au petit jeune de “Mention particulière croisé à l’aéroport”.

Stéphanie : Mais qu’est-ce qu’il est beau !

Julie : Il est hyper bien habillé, il parle super bien. Il est venu me parler et me prendre dans ses bras et il rêve d’être acteur de cinéma. Donnons leur la possibilité de faire ce qu’ils veulent et de réaliser leurs rêves.

Vous pouvez découvrez ce soir à 21h05 sur M6 le film “Apprendre à t’aimer” de Stéphanie Pillonca. Ce sera une soirée spéciale sur la trisomie 21 avec de nombreux invités. 

Voici le synopsis du film : Franck et Cécile n’attendent qu’une chose : la naissance imminente de leur premier enfant. Mais lorsque Sarah naît, les médecins découvrent qu’elle est atteinte de trisomie 21. Alors que Cécile décide de prendre à bras le corps son rôle de mère et toutes les responsabilités qui vont avec, Franck va apprendre à accepter les différences de sa fille.

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