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Interview de l’acteur touche à tout Atmen Kélif de la série “Demain nous appartient” et de “L’Affaire Ben Barka” au FIFFH 2020

Parmi les projections présentées au Festival International de Film de Fiction Historique (FIFFH), il y avait la première partie de « L’Affaire Ben Barka » en présence de l’acteur Atmen Kélif.

Lors de la soirée de clôture, entre deux petits fours, Atmen Kélif nous a accordé une entrevue très sympathique.

Bonsoir Atmen Kélif.

Bonsoir le WebToulousain (rires).

Merci beaucoup de nous accorder une interview.

Mais c’est un plaisir. Comme je l’ai dit sur scène je suis ravi d’être au Festival de film Historique. L’intitulé peut amener de belles promesses dans les années futures et prendre un énorme essor. Je pense que l’histoire sera au centre des sujets et que la période difficile qu’on traverse en fera grandement partie. Ce qui est fort c’est aussi la diversité du festival. Il y a beaucoup de films longs, moyens ou courts métrages qui arrivent des pays étrangers comme Israël, de Russie, d’Espagne et d’Amérique du sud. D’ailleurs le dessin animé qui a été primé il parlait d’une période méconnue de 1939.

Tu parles du film d’animation Josep ?

Oui,  Josep est un très beau film. Il parle d’une période qu’on ne connait pas. A part dans le film « Land and Freedom » de Ken Loach on aborde jamais les réfugiés sous le franquisme.

Comment te sens-tu après avoir présenté la première partie de « L’Affaire Ben Barka » qui était sortie en 1997 ?

Je suis très touché. 13 ans après, le public était présent après (rires collégiaux). C’est un film que j’avais présenté en Italie dans un grand festival de fiction. Mais les gens ne comprenaient pas beaucoup le contexte vu qu’ils étaient Italiens. Alors que là c’était mon petit « Dernier métro » à moi et ça m’a fait énormément de bien.

Bien vu et très symbolique.

J’ai reçu beaucoup d’amour aujourd’hui. C’était une commémoration d’une période un peu trouble  avec un personnage important. Il n’y avait pas eu  un énorme coup de projecteur sur sa sortie, mais le téléfilm avait quand même fait un bon score à la télévision. Il y a un casting « A ». Je suis très content d’avoir travaillé  sur le rôle de Ben Barka. Je suis toujours resté en contact avec tous les acteurs et le réalisateur. C’est bon de revisiter ce film et de le partager ici avec les gens. Merci aux organisateurs pour la programmation et de m’y avoir convié.

Oui c’est un beau cadeau. Est-ce que tu te souviens de ton premier jour de tournage ?

Oui ! C’était sur un petit court métrage à Le Cailar dans le Gard, avec Maxime Leroux sur un film qui s’appelait « Aïcha un peu trop typée ». Je jouais son frère dans un « baloche » gardois un peu raciste à l’époque. C’était en 1992 !

Tu as une très bonne mémoire.

On se souvient de ses premiers pas quand même (rires collégiaux).

Tu as un côté boule d’énergie un véritable «  Zébulon ». D’où tires-tu cette fougue ?

Oui, il en faut (rires). Je tire cette force de mes origines Occitano-méridionale et de mon envie de faire ce métier. De la joie de tous les jours d’aller sur un plateau, de travailler, de procurer des émotions. Je viens d’une famille d’ouvrier où je regardais les Louis de Funès et les Pierre Richard à la maison à la télévision.

Maintenant j’en fais un peu partie et je peux côtoyer Andréa Féréol, Gérard  Depardieu. Je signe sur une page d’un livre de cinéma où je suis à l’intérieur tout en faisant une interview (rires). Juste à côté de la photo sur un film de boules (rires).

Le fameux « Les Invincibles » avec Gérard Depardieu ?

C’est ça. Comme quoi la vie réserve de très belles surprises. Je peux jouer à côté de grands et faire de belles rencontres et partager l’affiche avec Gérard Depardieu, Daniel Prévost. Mais aussi Virginie Elfira.

On disait tout à l’heure et on l’a vue ici que tu as une grande complicité avec Pascal Légitimus ?

J’avais participé à son premier court métrage « Abus de méfiance ». On s’était retrouvé à l’époque avec  « L’Affaire Louis’ Trio », « Les Deschiens » et « Les Inconnus » à Lyon en tournée.

On se connait depuis longtemps. Pascal m’a connu à mes débuts quand je suis arrivé à Paris et dans la troupe avec « Les Deschiens ». Après on était à la télé, sous les feux des projecteurs.

A l’époque on n’était pas beaucoup de comédiens maghrébins. Il y avait Roschdy Zem, Sami Bouajila, Jamel Debbouze et moi-même.

On était toute une bande sans oublier Saïd Taghmaoui dans le film « La Haine ». Pascal était un peu notre parrain dans ce qu’on appelle les minorités voyantes (rires).

Et là, depuis quelques temps maintenant, tu rentres par le biais de la télévision, du lundi au vendredi dans les maisons en te glissant dans la peau de « Bilel Beddiar» ton personnage de la série « Demain nous appartient ».

C’est fou hein (rires). Non je suis très content car j’ai été engagé dans cette série par ceux qui m’avait donné ma chance dans « Les Bureaux des légendes » je les en remercie.

Je travaille avec des gens qui sont de bons comédiens. J’avais envie de prendre le pli de la télévision pour m’entrainer. C’est un exercice très difficile de faire 9 séquences par jour, d’avoir beaucoup d’émotions et du rire. On fait quand même parfois 4 millions par programme et c’est très bien. C’est de la fiction. Je fais mon métier.

Je suis filmé par de grandes personnes qui ont fait des bons films et qui viennent quelquefois sur « Demain nous appartient ». Les spectateurs que je rencontre me disent que j’assure dans ce que je fais. C’est une belle reconnaissance. J’ai travaillé longtemps pour des gens qui n’allaient pas voir nos films mais qui nous flatter. Les flatteurs ne sont pas les payeurs !

Là je suis payé comptant tous les soirs, on peut faire plein de choses et j’en suis très heureux. Cela ne m’empêche pas de faire autre chose. Ma mère voulait que je joue dans « Plus belle la vie » et qu’on achète une maison à Sète.

Mais tu es sur « Demain nous appartient » dommage (rires).

Oui et elle est partie. Je fais ça pour elle aussi et j’aurais voulu que tous les soirs elle puisse me regarder  à la télévision jouer dans une série même si ce n’était pas « Plus belle la vie » (rires). Ce qui ne m’empêche pas d’avoir fait le film de Pascal Elbé et d’être sur « Fragile » qui est en tournage aussi.

Tu es très éclectique ?

Oui, je n’aime pas être dans des cases. J’aime vraiment tout faire mais bien. Même si on me propose un porno (rires).

Tu as aussi un bon humour. On en a eu un aperçu à la cérémonie de clôture (rires).

J’essaie (rires). On est tous content d’être là de se retrouver. On a passé une période difficile avec ce confinement. Il faut montrer aux gens aussi qu’on a une personnalité qu’on n’est pas juste des fantômes à l’image. J’ai une sacrée personnalité et je tiens à être pareil dans la vie qu’à l’image.

Est-ce qu’il y a une question qu’on ne t’a jamais posée mais que tu aimerais qu’on te pose ?

Tu veux me piéger (rires).

Non juste essayer de te surprendre.

C’est réussi (rires). Alors… Je sais : « Quel beau rôle j’aimerais interpréter » ?

Ah oui. Et ta réponse ?

Je rêve de jouer un cuisinier !

Vraiment ?

Oui, un cuisinier qui a tout perdu, son restaurant, sa famille et qui se bat pour une recette. Il veut sublimer une purée. Un « Tchao Pantin des cuisines » !

La proposition est lancée.

Si un metteur en scène, un réalisateur en a l’idée qu’il m’appelle !

Aurais-tu un message à passer ?

Ne perdez pas espoir. Allez au cinéma, au théâtre et regarder la télévision (rires). Et comme le disait Coluche : « Les comédiens qui vous ont fait rigolé ont autant de talents que ceux qui vous ont fait chier » (rires collégiaux).

Merci beaucoup Atmen.

Avec plaisir.

Ne manquez de retrouver Atmen Kélif du lundi au vendredi tous les soirs à 19h05 sur TF1 dans “Demain nous appartient”.

l’équipe du FIFFH prépare d’arrache pied le Festival International du Film Politique qui aura lieu du vendredi 15 au mardi 19 janvier 2021. La billetterie est ouverte ! Nous vous déroulerons la programmation très bientôt.

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