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Blagnac. Un nouveau terminus du Tram à Odyssud

Le chantier qui démarre sur la station Odyssud de la ligne 1 du Tram vise à renforcer l’offre de transports entre Odyssud et Palais de Justice. Le temps pour Tisséo d’acquérir plus de rames et en attendant l’ouverture de la troisième ligne de métro. 

En effet, la création d’un terminus partiel permettrait le ”retournement” d’une partie des rames et, en raccourcissant leur trajet, d’augmenter la fréquence sur une partie de la ligne.

Dans un premier temps, il est envisagé qu’une rame sur deux fasse son terminus à Odyssud, l’autre rame poursuivant jusqu’au MEETT. A terme, ce dispositif permettrait de moduler la fréquence en fonction de la demande (on peut envisager un retournement d’1 rame sur 3 ou 1 rame sur 2). En fonction de l’usage constaté, et notamment aux périodes de pointe pour l’entrée des établissements d’enseignements. Tisséo propose aux voyageurs une fréquence renforcée sur le tram T2. Un bus de substitution circulera entre Ancely et le MEETT et desservira les mêmes arrêts que le tram T1.

« C’est une étape qui peut permettre d’accélérer le déploiement de l’offre et de limiter à quatre minutes trente le temps maximal d’attente. C’était ça ou rester en l’état avec une fréquence insuffisante », défend Jean-Michel Lattes, président de Tisséo Collectivités et Tisséo Ingénierie.

Pourquoi le choix du site d’Odyssud ?

Aujourd’hui, l’attente entre deux trams est d’environ 9 min, mais avec le positionnement du terminus de service partiel à Odyssud, ce dernier permet de maintenir la fréquence sur le parcours commun (Ancely / Palais de Justice) à la fréquence de 4mn30 à l’heure de pointe. C’est donc toute la partie de Blagnac au sud d’Odyssud (y compris cet arrêt) qui bénéficierait de cette fréquence, au lieu de 9mn aujourd’hui à l’heure de pointe. La desserte tramway de cette partie sud de la commune correspond à environ 50% de la population et des emplois desservis par la ligne.

Le coût global des travaux du terminus partiel s’élève à près de 5 million d’euros (coût des travaux de l’opération : 4,5 M€ HT ; coût des dévoiements de réseaux : 0,65 M€ HT).

La colère des militants

Quatorze arbres seront enlevés. Dans le cadre de la création d’une nouvelle infrastructure, Tisséo ingénierie se doit de retirer ces végétaux. « Ces arbres ne peuvent être préservés pour trois raisons : tout d’abord car ils se situent sur l’infrastructure de tramway à créer. De plus, ils se trouvent au droit des locaux d’exploitation à créer pour permettre le fonctionnement du futur terminus partiel. Enfin, ils sont aussi sur les voiries à créer pour restituer les fonctionnalités impactées par la 3ème voie », comme l’explique Tisséo. 

Deux grimpeurs du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA), une association écologiste, s’étaient perchés dans des platanes. Ces derniers se sont installés dans les branches de deux des quatorze arbres qui devaient être abattus afin de permettre la création du terminus partiel. « Nous ne sommes pas là pour embêter le monde. Nous n’avons rien contre le Tram et les mobilités douces, au contraire. Mais on ne peut pas développer ces modes de transport au détriment de ces arbres qui sont protégés par la loi. Nous sommes là pour faire entendre leur voix », justifie Thomas Brail, le fondateur du GNSA France.

Dès le début du chantier, la mairie de Blagnac s’était engagé à replanter 28 arbres. Soit le double du nombre de platanes devant être abattus. Une mesure de compensation cependant insuffisante pour les militants. Après un consensus trouvé entre le GNSA et la mairie de Blagnac, la municipalité s’est engagée à replanter à hauteur de 37 700 euros d’arbres, soit environ 1000 arbres. Les habitants de la commune seront associés au choix des essences ainsi que des lieux où seront plantés les arbres.

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