

SO LA LUNE EN CONCERT
Comme un astre qui ne brille qu’une fois plongé dans
l’obscurité, So La Lune émerge dans le rap français à la
manière d’une planète noire, une étoile montante dont
se dégage un flow et une lumière inédite, à la fois
éléctrique et organique. Un éclairage unique, entre
satellite et réverbère, sur la ville et ses rues dont il
chronique les milles vies.
Saisi par un désir d’écriture dès le plus jeune âge, le
natif de Lyon s’est tout d’abord fait une oreille au
contact du rap local, écoutant Casus Belli et Enfant
Sauvage, en parallèle de figures comme Rohff et
Booba. De chambres sonorisées aux studios
improvisés, So La Lune aiguise alors son flow et sa
plume, pour ajouter à son style les éléments qui font la
différence.
C’est finalement après quelques années passées dans
l’Océan indien, sur l’ « Ile de La Lune » (Comores),
dont il tire ses origines, que l’évidence s’impose. Elle
éclate, même, comme cette fameuse Lune, totale et
souveraine, à la face du jeune homme. Il en tirera son
nom, comme une évidence, en hommage à celle qui ne
le quitte jamais.
Tout autant chat de gouttière que macadam cow-boy
solitaire, So La Lune 22 ans, choisit aujourd’hui de
continuer son parcours avec la sortie de Theia, un
nouvel EP où il dévoile son rap clair-obscur.
Mélancolique et entêtant, aussi maîtrisé que passionné,
le rappeur se fait chanteur, pour conter ses chapitres
d’animal nocturne dont les aventures se suivent et ne
se ressemblent pas.
Il parait que « Lorsque le Sage pointe la Lune, l’idiot
regarde le doigt ». En plus de la regarder, il s’agirait
maintenant de l’écouter. La nuit est encore jeune.
Première Faille, de So La Lune, le 22 octobre
(LOWWOOD)