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La série phénoménale “Le Bazar de la Charité” fait sensation sur TF1 ! Entrevue avec Iris Bucher la productrice et Stéphane Guillon au Festival International du Film de Fiction Historique 2019

Lors du Festival International du Film de Fiction Historique, nous avions eu la chance de voir en AVP les deux premiers épisodes de la série “Le Bazar de la Charité”.

En effet, Iris Bucher la productrice de la série et Stéphane Guillon l’un des acteurs étaient présent et nous avions pu les interviewer et assister au débat à la fin de la projection.

Bonjour Iris Bucher (I.B.) et Stéphane Guillon (S.G.). Iris pouvez-vous nous expliquer comment est née l’idée de mettre en scène un fait historique de 1897 ? L’histoire de la catastrophe du bazar de la charité qui est méconnu du grand public.

I.B. : C’est l’idée de Catherine Ramberg la scénariste qui est à l’origine du projet. Elle m’a raconté qu’un jour elle se promenait dans Paris et elle a vu une plaque commémorative qui salue la mémoire des victimes de l’incendie du bazar de la charité du 4 mai 1897. Cela lui a donné envie de creuser cette histoire, d’en apprendre plus en se documentant. Catherine s’est rendu compte qu’il y avait matière à un extraordinaire terrain de jeu pour une scénariste. Elle a écrit un premier projet d’une quinzaine de pages sur le destin de 3 femmes bouleversées par l’incendie. Elle me l’a envoyé car on avait déjà travaillé ensemble. Quand je l’ai reçu j’ai été complètement happée par l’histoire tout en me disant et ça je m’en souviens vraiment très bien “C’est infaisable, il faut le faire”!

L’attrait du défi ?

I.B. : Oui exactement, l’envie de le relever de soulever des montagnes et de présenter les destins de femmes fortes. Tout comme les problèmes d’émancipation des femmes à cette époque peut importe la classe sociale.

Il y a vraiment trois actrices qui se détachent : Audrey Fleurot, Julie de Bona et Camille Lou. Comment avez-vous fait ce choix ?

I.B. : Franchement c’était des évidences pour les trois. Audrey Fleurot pour Adrienne de Lenverpré avec le réalisateur Alexandre Laurent et la chaîne TF1 c’était notre première idée et meilleur choix. Camille Lou est une comédienne qu’on a vraiment aimé dans les bracelets rouge qui n’a pas été vraiment exposée à la télévision. Elle avait cette fraicheur, cette innocence dont on avait besoin pour le rôle d’Alice de Jeansin. Et Avec Alexandre on connait très bien Julie de Bona avec qui ont avait travaillé sur “Le secret d’Elise” il y a quelques années. C’était la même chose on s’est dit avec Alex qu’on devait absolument proposer le personnage de Rose Rivière à Julie.

Audrey, Julie et Camille sont bien entourées avec une très belle distribution dont Josiane Balasko, Antoine Duléry, Florence Pernel, Gilbert Melki ou encore Stéphane Guillon. Alors Stéphane pouvez-vous nous parler de votre personnage ?

S.G. : C’est un policier Célestin Hennion qui parait-il est le créateur des Brigades du Tigre. Tu confirme Iris ?

I.B. : Oui tout à fait.

S.G. : Mon personnage va contribuer à résoudre l’enquête en trouvant le véritable coupable. Un moment donné dans la série on va chercher à faire porter le chapeau, la responsabilité de l’incendie aux anarchistes pour des raisons politiques. Et Célestin est en quête de la vérité pour pleins de raisons que vous découvrirez au fil des épisodes. Il porte une grande blessure en lui, une faille. Sa blessure c’est ce qui m’a intéressé dans ce personnage mais aussi son besoin de vérité qui m’est cher depuis très longtemps.

Le rôle vous a séduit tout de suite ?

S.G. : Oui dès la lecture du script que j’ai lu en très peu de temps. Le fait que le personnage soit à mille lieu du Stéphane Guillon sur scène ou en tant que chroniqueur. C’est ce qui m’intéresse de me renouveler, de m’amuser, de me surprendre aussi.

Combien de temps a duré le tournage ?

I.B. : Alors en tout 95 jours.

S.G. : Oui, ça n’a pas été de tout repos. On a tourné l’hiver, il fallait parfois se lever très tôt. Ce sont des grosses journées. C’est un métier de passion et pour moi c’est ce que la télévision peut faire de mieux. C’est du grand spectacle.

Et la réalisation des scènes de l’incendie ?

I.B. : C’était le gros morceau en fait, 10 jours dans un studio. Le tournage s’est bien passé vu les normes de sécurité et les équipes présente avec des normes de surveillance avec des pompiers. Mais c’était très difficile et très éprouvant pour les comédiens. Il y avait des effets spéciaux mais il y avait aussi du vrai feu sur le plateau. Les acteurs ont eu peur à certains moment mais c’est ce qui a contribué à leur jeu.

Vous partez de l’incendie désastreux et meurtrier du Bazar de la Charité à Paris le 4 mai 1897 mais après est-ce de la fiction ou des faits historique ?

I.B. : Non le seul fait historique c’est l’incendie et la consternation autour après le reste et complètement fictif et se nourrit du drame.

Alors le bateau, les flammes, les hommes qui marchent sur les femmes la série a un côté Titanic non ? (débat)

I.B. : Oui, complètement assumé. c’est un véritable clin d’œil tout comme les musiciens qui continuent de jouer alors que l’incendie fait rage.

Le bâtiment était le même dans l’histoire avec un seul accès et une sortie ? Est-ce que cette catastrophe a fait évolué les constructions ? (débat)

I.B. : C’est une très bonne question. Oui le bâtiment a été construit entièrement en bois et il y avait cette porte à tambour battant qui était évidemment inadapté pour le lieu. C’est la raison pour laquelle autant de femmes ont péri dans cette incendie. Elles avaient ces robes incroyables qui les empêchaient de s’enfuir. Il faut que vous compreniez que l’incendie du bazar de la charité a suscité à l’époque le même effet que le Bataclan. La ville était en deuil ça l’a terrassé. Cela a créer énormément d’interrogation notamment sur les aspect de sécurité. D’ailleurs c’est suite à l’incendie du Bazar de la Charité que les normes de sécurité ont été instaurés notamment l’obligation des issus de secours dans les lieux publics.

Comment était l’entente entre les acteurs et l’ambiance sur le plateau ? (débat)

S.G. : L’entente était merveilleuse. Moi en plus je suis quelqu’un qui vient du One Man Show donc je n’ai pas l’habitude de travailler avec les autres… Mais là je peux vous dire que c’était un bonheur. Il y a des gens exceptionnels, je ne vais pas en citer car je risque d’en oublier (rires). Vous savez je pense qu’il y avait une ambiance dans cette série qui est lié beaucoup au réalisateur. Il est le chef d’orchestre et c’est lui qui va mettre l’ambiance sur un plateau. C’était le cas de Claude Chabrol qui avait la réputation d’être adoré par ses comédiens. Ses tournages étaient considérés comme des fêtes. Et là c’est le cas d’Alexandre Laurent qui est un bon vivant, un bout en train, un déconneur. Il est très sérieux dans le travail pour autant. C’est vrai qu’il a influé par rapport aux conditions difficile du tournage et très physique. Il mettait une bonne humeur permanente qui se ressent dans les images. On sent qu’on travaille ensemble avec beaucoup de bonheur. Et c’est aussi grâce à Iris qui est une productrice de talent et de cœur.

I.B. : Merci. Alexandre il faisait quelque chose de rigolo pour mettre les comédiens dans l’ambiance. Il mettait de la musique sur le plateau.

S.G. : Oui du Métal Rock (rires collégiaux).

I.B. : Alors non pas ce genre (rires). Alexandre coupait la musique avant de dire moteur et ça permettait notamment pour les scènes émotionnelles aux comédiens et plus particulièrement aux comédiennes de se sentir bien dans ce monde là car la musique est vecteur d’émotion. C’était une très belle méthode qu’il essayait pour la première fois. Il y avait aussi un sentiment de participer à quelque chose d’assez exceptionnel. On avait des scènes d’extérieur avec 100 calèches dans une rue de Paris qui avait été privatisé pour nous. On l’avait reconstruite comme au XIXème siècle. J’ai entendu Alexandre dire à un jeune stagiaire dont c’était son premier tournage “Regarde bien parce que tu ne verras pas cela avant longtemps”. Je crois que tout le monde a été porté de participer à quelque chose de rare, de tellement ambitieux. On ne voit pas ça souvent en télévision avec un tournage assez long.

Retrouvez la série “Le Bazar de la Charité” sur TF1 le lundi à 21h pendant 4 semaines (8 épisodes, chaque lundi diffusion de deux épisodes).

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