Les Héritiers au cinéma : un film bouleversant émouvant.
En ce moment et toujours sur grand écran, une sélection UGC, Les Héritiers de Marie-Castille Mention-Schaar avec Ariane Ascaride, Ahmed Drame et Stéphane Bak notamment. L’histoire en quelques mots, une prof principale croit en une classe dont tout le monde n’avait aucune attente. Une classe de banlieue, mixte et multiculturelle s’unie autour d’un concours dont le thème est “les enfants et les adolescents dans le système concentrationnaire nazi”, ils vont allé de rencontres en rencontres et poursuivront le témoignage des témoins malgré eux de l’histoire.
A voir vite si vous ne l’avez pas vu encore !
Plus qu’une leçon de vie sur le passé, ce film est avant tout une histoire contemporaine qui met en avant les différences de chacun mais aussi les ponts communs de tous. Un magnifique film qui n’est pas qu’une fiction mais une réalité du quotidien avec la lutte permanente et incessante contre le racisme mis en lumière dans les petits gestes du quotidien. Une formidable démonstration de tolérance et d’universalité qui prouve encore aujourd’hui que tout est possible à condition de vraiment le vouloir et d’avoir une cause noble.
Nous quand nous étions enfants, on nous parlait de la guerre, c’était encore très proche la guerre mais aujourd’hui qui parle encore de la guerre dans sa famille ?
Au Lycée Léon Blum de Créteil, la classe de seconde 1 est réputée pour être catastrophique tant les élèves sont ingérables et que leur niveau général est faible. Face à cette classe qui n’accepte pas les règles, son professeure d’histoire, madame Gueguen, propose aux lycéens un projet commun : participer au concours national de la résistance et de la déportation. D’abord réticents, les élèves relèvent le défi et vont peu à peu être transformés grâce au travail collectif et à leurs recherches historiques. Bientôt, l’enseignante parvient à tirer les lycéens vers le haut malgré le scepticisme de ses collègues quant à cette étonnante initiative…
“Ahmed (Drame) qui joue son propre rôle dans le film, a participé très activement au tournage. Il ne jouait pas, j’avais l’impression qu’il redoublait sa seconde en fait. Il était très alaise. ce n’était pas le seul car chaque jeune a très très vite oublié les caméras. on a l’impression qu’ils grandissent avec des caméras, ils ont une relation complètement différente avec cet intrus. Nous tournions avec 4 caméras dans la vraie salle de classe du lycée (Léon Blum de Créteil). Tout le monde oublie qu’il y a 4 caméras qui tournent.” nous confie Marie-Castille Mention-Schaar, réalisatrice du film.
“Nous quand nous étions enfants, on nous parlait de la guerre, c’était encore très proche la guerre mais aujourd’hui qui parle encore de la guerre dans sa famille ? Alors heureusement qu’il y a encore des personnes comme Léon (Zyguel) pour nous apporter leurs témoignages. tout le monde n’a pas la chance d’accueillir un ancien déporté dans sa classe et c’était vraiment une chance. Lorsque nous avons tourné, tous pleurions, même l’équipe technique avait la larme à l’oeil en écoutant les récits de Léon. C’était coulant de vérité mais on a été obligé de couper au montage tout ca. il y avait même Julie a un moment donné qui a presque fait une crise de sanglots. Cétait beaucoup trop et ce n’est pas ce que nous voulions montrer dans le film.” Nous raconte Ariane Ascaride.
On en ressort chamboulé. Un film qui fait du bien. Comme quoi il n’y a pas que Facebook et la musique dans la vie des jeunes lycéens. D’après une histoire vraie.
A voir vite dans votre cinéma UGC de Toulouse, place Roosevelt.
