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Confidences de Bruno Salomone alias Jérôme Carmin dans “Mention particulière : Bienvenue dans l’âge adulte”, ce soir sur TF1.

Ce soir, TF1 diffuse en prime time la suite de « Mention particulière ». On retrouve avec plaisir la famille Carmin et surtout Laura interprétée par Marie Dal Zotto qui rentre dans l’âge adulte avec un premier travail après des études de journalisme. Son papa surprotecteur est incarné par Bruno Salomone qui a bien voulu répondre à nos questions.

On commence l’interview quand vous êtes prêt.

Quand vous voulez, je suis prêt. Je suis partie prenant (rires collégiaux).

Très bien. On avait quitté Laura et sa famille après l’obtention du BAC où votre personnage avez eu quelques sueurs froides…

Oh oui je m’en souviens (rires).

Et maintenant il doit faire avec le désir d’indépendance de sa fille.

C’est vrai. Mon personnage est toujours le même. Il est très papa poule, très protecteur et ça pose un problème dans la famille vu qu’il est obnubilé par Laura (Marie Dal Zotto). Il veut que tout se passe bien pour elle. Il la couve un peu trop. Laura a envie de s’émanciper, d’avoir une vie intime et d’être autonome. Elle a besoin d’indépendance et moi j’ai du mal, elle reste mon petit bébé.

Ce qui n’est pas le cas d’Hélène de Fougerolles enfin de Fanny.

C’est clair, elle me dit : « Laissons là vivre sa vie et s’épanouir ». Donc pas le choix, il faut l’accepter.

 

Il y a cette dualité de vision des choses entre les deux, l’un pour garder sa fille près de lui et l’autre pour laisser sa fille voler de ses propres ailes.

C’est ça. Je trouve que dans cette épisode le couple est plus traité que dans le premier. On comprend qu’il néglige sa femme et son autre fille.

Justement en parlant de Chloé, elle va être aussi en bisbille avec son père vu qu’elle refuse de passer son BAC alors que lui n’attend que ça pour l’aider à l’obtenir.

Oui, il a besoin de servir à quelque chose (rires collégiaux). C’est son truc de faire passer le BAC. Il a l’impression d’être le meilleur des professeurs et des formateurs. Chloé (Maïra Schmitt) est comme pas mal de jeunes aujourd’hui qui prennent conscience qu’on est entrain de pourrir la planète. Elle veut s’engager dans l’écologie et se moque bien d’avoir un diplôme.

Est-ce qu’à ce moment Jérôme a un sentiment d’abandon et de vide face aux décisions de Laura et de Chloé ?

En effet mais même face à sa femme et il est même maladroit quant il parle de sa manière d’éduquer sa fille et lui dit « Oui, mais en même temps pour toi ce n’est pas pareil » ! Une phrase qui fait mal. Il s’aperçoit qu’il a touché une zone qui ne fallait pas. Du coup, il se sent seul face à tout ça et un peu perdu.

Même quand il va voir Laura à la radio et qu’elle lui demande de partir et de ne pas l’afficher car c’est la honte que son père soit là et quand elle lui dit « Aurevoir Monsieur » c’est très difficile pour lui.

Le deuxième volet c’est le passage à l’âge adulte comme le dit si bien le titre. Une belle continuité du 1er opus ?

Oui, en fait je me demandais ce qu’on pouvait faire d’autre en passant après le BAC et le fait que Laura a eu la mention assez bien. On a une vision des personnes atteintes de trisomie comme des gens un peu en dessous de la moyenne. Et puis là d’un seul coup elle est largement au-dessus de la norme. Je trouvais ça très intéressant.

Mais là, le deuxième raconte encore autre chose. Laura n’est plus une personne assistée. Comme le personnage de Virgile qui vit seul en foyer et a carrément sa voiture. On voit au cours du film qu’il est libre et autonome et j’adore ce point de vu. Ils n’ont besoin de personne pour exister et il ne faut pas en faire des assistés.

Alors on retrouve à peu près la même équipe mais aussi des petits nouveaux.

Oui, j’adore Melchior Malki qui joue Virgile. Il est extraordinaire. Il est dans un autre monde. Je le regardais quand on jouait des scènes. Il n’était pas dans le même rythme, il oubliait de dire ses répliques mais il était là détendu et on lui disait : « C’est à toi ». Il fallait qu’on lui donne une petite touche sur la cuisse, on a bien rigolé ensemble (rires). J’ai adoré travailler avec lui. Melchior a une sorte de détachement, d’état d’esprit que j’aime beaucoup.

Il y a aussi Anne Charrier qui nous a rejoint et que j’adore. J’ai tourné plusieurs fois avec elle. C’est une super actrice et c’était très agréable.

Il y a une belle complicité avec Marie Dal Zotto ?

Oh oui, même si je lui rappelle souvent que je ne suis pas son père. Elle a tendance à m’appeler dans la vraie vie comme dans la fiction (rires).

Oh c’est mignon.

Marie à créé un groupe sur WhatsApp et on communique tout le temps avec elle. Elle prend régulièrement de nos nouvelles et c’est vrai que c’est tout mignon.

Est-ce que Jérôme vous ressemble un peu ou non ?  

Physiquement, complètement (rires collégiaux). Je pense que si j’avais eu Marie comme fille, j’aurais été assez proche mais pas au point de la surprotéger. Après, c’est une projection de l’esprit mais c’est l’idée que je m’en fais. Mais évidemment je ne suis pas Jérôme Carmin (rires).

En effet. Vous êtes actuellement en tournage d’une nouvelle fiction « Boomerang ». Est-ce que les plateaux de tournages vous comblent où vous avez besoin de retourner à vos premiers amours la scène et le One man show ?  

C’est certain que la scène c’est un autre rapport. En fait c’est incomparable c’est comme le sucré et le salé. C’est deux sensations différentes. Ce que j’aime sur les tournages c’est que l’on rencontre plein de gens. On apprend beaucoup de choses et on partage quelque chose de fort. Mais la scène c’est une claque et une chute libre. Une fois qu’on a sauté on est obligé d’y aller et pendant 1h30 on donne tout. C’est différent d’un tournage où on coupe et on reprend. Quand on joue c’est plus le réalisateur qui est à la place du public. Mais la scène, surtout le one man show ça permet d’aller dans des sphères qu’on n’atteint pas au quotidien. On est transcendé.

Est-ce qu’on va avoir le plaisir de vous y revoir ?

Oui normalement, mes spectacles ont été reporté. Il y a deux ou trois dates de ma tournée en septembre 2021. Après j’ai peut-être un projet de pièce en janvier mais rien n’est encore fixé. Scène et tournages, j’ai envie de faire les deux.

Imaginez que vous avez une baguette magique et que vous pouvez choisir n’importe quel rôle d’une série, d’un film. Que choisiriez-vous et pourquoi ?

J’aimerais faire un truc qui ne s’est jamais fait. J’adore le style des anglais comme dans la série « Breaking Bad » même si elle commence à dater. Contrairement à nos fictions françaises, les anglais vont tellement loin que je suis moi-même choqué. Ça dépasse l’entendement et c’est incroyable. Ils prennent vraiment des risques et poussent à fond dans la folie. L’essence même de l’art c’est la fusion des genres et en France on brime un peu la créativité en disant connaitre ce qui plait aux gens. La scène permet cette liberté même si on a beaucoup de mal avec le second degré. Un rôle doit nous parler nous toucher tout comme l’histoire qu’on doit raconter s’il n’y a pas de squelette ça ne peut pas fonctionner.

Revenons à « Mention particulière : Bienvenue dans l’âge adulte », que diriez-vous aux téléspectateurs pour qu’ils le regardent ?

Je dirais que c’est à la fois drôle, touchant et en même temps ça nous permet de comprendre un univers qui n’est pas forcément le nôtre. En plus c’est bien réalisé par Cyril Gelblat et ce n’est jamais pathos ou pathétique. C’est traité de façon réaliste. Il y a beaucoup d’ingrédient comme la tendresse.

Je trouve que Marie est drôle. Elle a vraiment un capital de « Vis comica » (la force comique). On ne rit pas d’elle mais avec elle. Il y avait cela aussi dans le premier. On avait fait une projection à La Rochelle et les gens se bidonnaient comme devant une bonne comédie française. C’est pour tout ça qu’il faut regarder le deuxième opus de « Mention particulière ».

 

Un petit message à passer ?

« Aimons-nous vivant » (rires collégiaux). Ce qui me plaît dans ce métier c’est embarquer les gens ailleurs, les sortir de leurs quotidiens.

On a besoin en plus en ce moment de s’évader.

Voilà, comme ça on peut s’évader à domicile (rires collégiaux).

Tout à fait. Merci beaucoup Bruno pour ce moment et ces doses d’humour.

J’étais ravie.

Diffusion

Retrouvez ce soir à partir de 21h05 dans « Mention particulière : Bienvenue dans l’âge adulte » Bruno Salomone en compagnie d’Hélène de Fougerolles, Marie Dal Zotto, Maïra Schmitt, et bien d’autres. Le téléfilm est en deux parties de 45 min.

Synopsis

Trois ans après avoir obtenu son baccalauréat, Laura rêve d’indépendance et veut vivre comme une jeune femme ordinaire. Mais entre les parents qui s’inquiètent, le monde du travail qu’elle découvre et l’amour qui vient sonner sans prévenir, pas facile d’être comme les autres quand on est trisomique. Alors qu’elle fond littéralement pour un animateur de la radio dans laquelle elle travaille, Virgile, un ami d’enfance trisomique comme elle, refait surface dans sa vie et vient semer le trouble dans ses certitudes. Bienvenue dans l’âge adulte…

Photo mise en avant montage : Bruno Salomone – © Yan RB et “Mention particulière 2” – © Philippe Le Roux/TF1

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Une réflexion sur “Confidences de Bruno Salomone alias Jérôme Carmin dans “Mention particulière : Bienvenue dans l’âge adulte”, ce soir sur TF1.

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